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Ces dernières années, un phénomène a pris de l'ampleur au chef-lieu de wilaya, au grand dam de la population qui assiste à la détérioration de son cadre de vie : c'est l'abandon des déchets solides par des individus peu scrupuleux. À titre illustratif, les cités Champ-de-Manœuvre, Gahdour-Tahar, Frères-Saâdane, Hadj Embarek, Bensouilah et même certaines rues de la ville sont enlaidies par des décharges sauvages qui agressent l'environnement. Des citoyens se sont rapprochés de Liberté pour dénoncer ces dépassements qui sont tolérés par les responsables communaux qui ne réagissent aucunement.
L'un d'eux nous confie : “Des propriétaires et des locataires d'appartements relevant de l’OPGI procèdent à des travaux de rénovation et d'aménagements, et les ouvriers déposent les gravats, les anciens lavabos, baignoires et bidets dans la nature, les terrains vagues et les parties communes des sites. Les services de nettoiement ne sont pas concernés par le ramassage de ces déchets solides, leur mission se limite à la collecte des ordures ménagères. Aucune sanction n'est prise à l'encontre des contrevenants et cette léthargie encourage ce laisser-aller et ce manque flagrant de civisme !” D'autres interlocuteurs abondent dans le même sens et déplorent le silence des responsables locaux qui n'appliquent pas les règles élémentaires du respect d'autrui et de l'environnement. Une virée dans les divers secteurs de la ville confirme ce constat désolant, et les réclamations des riverains restent sans écho. Un père de famille, visiblement excédé par cette démission des édiles de la ville, s'écrie : “Les responsables locaux doivent réagir rapidement, il est de leur devoir d'effectuer des tournées en zone urbaine pour réaliser les dégâts ! Il est temps d'affecter des agents afin de mettre un terme à ces dérives ! Dans un passé récent, les gardes-champêtres étaient efficaces et intransigeants et toute infraction relevée était immédiatement sanctionnée !”
HAMID BAALI