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JIJEL ENSEIGNEMENT DU TAMAZIGH
Dans le but de promouvoir la langue et la culture amazighes dans la société jijélienne, la direction de l’éducation de la wilaya a procédé à l’ouverture de quatre classes dans le cycle primaire pour enseigner cette langue ancestrale aux nouvelles générations. En effet, les élèves de deux établissements scolaires, à savoir Sahali-Slimane et Allouti-Mustapha dans la commune de Ziama-Mensouriah, seront encadrés par des enseignants de la wilaya de Béjaïa, récemment recrutés par la direction de Jijel, a-t-on fait savoir. Les jeunes écoliers apprendront pour un début à lire et à écrire en tifinagh tout en améliorant les performances de prononciations des mots berbères. Selon un cadre de ladite direction, le programme élaboré par le ministère de l’Éducation nationale en collaboration avec le Haut-commissariat à l’amazighité (HCA) représenté par son président Si El Hachemi Assad, sera appliqué afin de généraliser l’enseignement de cette langue dans tous les établissements de la wilaya. Par ailleurs, la wilaya de Jijel demeure très en retard en matière d’introduction de tamazight dans les écoles, notamment quand on sait que cette langue nationale est enseignée dans 34 wilayas du pays, comme l’avait déclaré la ministre de l’Éducation nationale Nouria Benghabrit, l’année passée lors d’une visite à Jijel (Journal Liberté du 30 janvier 2017). Pour ce qui est des difficultés rencontrées, notre source n’omettra pas de souligner que l’enseignement de tamazight se heurte à divers obstacles qui bloquent sa promotion, en l’occurrence, l’absence totale d’enseignants sur tout le territoire de la wilaya, et le manque criant enregistré dans les autres régions. Cette situation jugée difficile pourrait freiner l’accroissement de tamazight dans la wilaya de Jijel, ce qui fera de ce programme un véritable échec.
RAYAN MOUSSAOUI